Conflit Moyen – Orient / Article : « Le Précédent de Gaza : Une Fin de l’État de Droit et de l’Humanité? »- Par Firebarzzzcom – 1 Décembre 2024 –


🚨La Note Firebarzzz

« Le monde observe avec un mélange de stupeur et de désespoir les événements qui se déroulent à Gaza, un territoire devenu le théâtre d’une tragédie humaine d’une ampleur difficilement concevable. Tanya Haj-Hassan, médecin et humanitaire, résume la situation d’une manière glaçante : « Quand j’étais à Gaza, j’ai eu l’impression que c’était un prélude à la fin de l’humanité. » Cette déclaration, à la fois poignante et effrayante, ne se limite pas à une description de la réalité sur le terrain ; elle met en lumière une dynamique plus profonde qui pourrait redéfinir les normes mondiales.« 

« Un jour, quelqu’un exhumera les archives de nos témoignages, suppliant pendant 14 mois. Ils exhumeront les archives des Palestiniens, documentant leur propre génocide. Nous devrons faire face à cette histoire »

Bonne lecture, Firebarzzz.


1-Tanya Haj Hassan (Aide médicale aux Palestiniens) à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien 2024.

Date de production

26 novembre 2024Durée de la vidéo00:21:59

(Discours complet)

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2-Gaza : Laboratoire de la Domination Totale

Depuis des décennies, Gaza est un espace confiné, isolé par des murs physiques et psychologiques, où des millions de vies sont suspendues dans un état permanent de crise. Ce territoire, souvent qualifié de « plus grande prison à ciel ouvert », est le lieu où les principes fondamentaux de l’État de droit sont systématiquement piétinés. La population y vit sous un régime de surveillance constante, de privations et de violences, sans aucune échappatoire.

En observant Gaza, il est impossible de ne pas faire le lien avec des pratiques de domination plus globales. Ce territoire semble être devenu un laboratoire où s’expérimentent les mécanismes de contrôle absolu : la militarisation extrême, la privation des droits fondamentaux, et la déshumanisation progressive des populations perçues comme « autres ». Ce n’est pas simplement une guerre ; c’est une démonstration de la façon dont un pouvoir peut écraser, isoler et annihiler.

Le Précédent qui Redéfinit l’Humanité

L’idée qu’un tel modèle puisse se propager est terrifiante mais plausible. Ce qui est mis en œuvre à Gaza n’est pas seulement une réalité locale : c’est un précédent. En abandonnant Gaza à une telle violence sans responsabilité, la communauté internationale envoie un message clair. Les règles, conventions et droits humains universels qui devaient servir de garde-fous peuvent être contournés ou ignorés. La violence peut être normalisée tant qu’elle est justifiée par des narratifs d’ennemis ou de menaces.

Ce précédent menace de redéfinir la relation entre l’État et ses citoyens partout dans le monde. Si un territoire comme Gaza peut être transformé en zone de non-droit, qu’est-ce qui empêche d’autres gouvernements ou acteurs de reproduire ces pratiques ? Les outils de domination, surveillance, blocage, criminalisation des victimes, sont universels et adaptables à n’importe quel contexte. En ce sens, Gaza n’est pas un cas isolé, mais le miroir de ce que le monde pourrait devenir.

Psychologie de la Domination : Déshumanisation et Indifférence

Derrière ce processus, il y a une stratégie psychologique claire : la déshumanisation des victimes. En particulier des millions de personnes à des chiffres, à des cibles, ou à des « dommages collatéraux », les acteurs dominants s’affranchissent des contraintes morales. Cette déshumanisation est appuyée par une indifférence mondiale qui, elle aussi, est cultivée. Plus les images de souffrance deviennent fréquentes, plus elles sont banalisées. Les spectateurs, bombardés de récits contradictoires ou de justifications, se retranchent dans l’apathie.

Mais cette dynamique ne s’arrête pas aux victimes. Elle affecte également les agresseurs, qui deviennent eux-mêmes des machines insensibles, obéissant à des logiques de pouvoir et d’efficacité. C’est ce qu’Hannah Arendt appelait la « banalité du mal » : le mal extrême devient ordinaire lorsqu’il est institutionnalisé.

Vers une Fin de l’Humanité ?

L’observation de Tanya Haj-Hassan, selon laquelle Gaza pourrait être un prélude à la fin de l’humanité, n’est pas seulement métaphorique. Ce qui est en jeu, c’est la capacité de l’humanité à maintenir une vision commune de la dignité humaine. Si des lieux comme Gaza deviennent des modèles acceptés, cela signifie que l’idée même de droits universels est morte. L’humanité, en tant que communauté capable de compassion et de solidarité, serait alors remplacée par une structure de pouvoir froide et oppressive.

La Résistance comme Dernier Rempart

Cependant, tout n’est pas perdu. La diffusion de témoignages comme celui de Tanya Haj-Hassan est une forme de résistance. Ces voix rappellent que ce qui se passe à Gaza n’est pas seulement une affaire locale, mais un test pour le reste du monde. La question est claire : acceptons-nous ce précédent, ou luttons-nous pour préserver ce qui reste de l’idéal humain ?

Si Gaza est le prélude, la suite dépend de notre réponse collective.


3-🚨Citation

« Un jour, quelqu’un exhumera les archives de nos témoignages, suppliant pendant 14 mois. Ils exhumeront les archives des Palestiniens, documentant leur propre génocide. Nous devrons faire face à cette histoire » – Tanya Haj Hassan

Concentration et paix.✨


Liens

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Author: Firebarzzz

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