https://youtu.be/q7p-ihYOG5s?si=gAcEOKRhVS1UJwGA
🎙️ARTIST: Cypress Hill
📣TITLE: I Ain’t Goin’ Out Like..
💿ALBUM: Black Sunday
📆RELEASED: (1993)
Cypress Hill : Black Sunday (1993)
Par Firebarzzz — Firebarzzz.com
Au début des années 90, alors que la West Coast est dominée par le G-Funk naissant et que la East Coast tente de retrouver son leadership, un groupe venu de South Gate, Los Angeles, propose un son totalement inédit : Cypress Hill.
Leur premier album de 1991 avait déjà créé la surprise. Mais en 1993, avec Black Sunday, Cypress Hill passe du statut de groupe original à celui de phénomène mondial.
Un disque sombre, enfumé, hallucinatoire, qui deviendra l’un des plus grands classiques du rap américain – et peut-être l’album le plus singulier de son époque.
Un son West Coast… mais pas comme les autres
https://youtu.be/y2IAvbVczD4?si=ow-fi3uvxplVU9RU
Cypress Hill n’a jamais appartenu à aucune école sonore clairement définie. Dans un paysage où Dr. Dre impose les synthés talkbox et les basslines chaudes, DJ Muggs construit un univers totalement opposé :
- beats lents, pesants, presque menaçants,
- samples psychédéliques et rock des années 60-70,
- basslines filtrées proches du dub,
- drums minimalistes,
- ambiance épaisse, saturée de fumée,
- textures basses qui vibrent comme des hallucinations sonores.
Muggs crée un hip-hop qui ne ressemble à rien d’autre — un mélange de dark funk, de psyché, d’influences latines et d’expérimentations sonores.
C’est cette identité qui fait de Black Sunday un album intemporel, à part dans toute la discographie West Coast.
B-Real et Sen Dog : deux voix, une arme
Le duo vocal est l’autre pilier du disque.
B-Real, avec sa voix nasale, aiguë, presque cartoon, donne à Cypress Hill une signature immédiatement reconnaissable. Ses flows rapides, son ton urgent et son humour noir créent une tension permanente.
Sen Dog, avec sa voix grave et ses ad-libs agressifs, agit comme un contrepoids parfait.
Il ponctue les rimes de B-Real, les renforce, les encadre. C’est presque un système de « call & response » qui ne dit pas son nom.
Ensemble, ils installent une dynamique quasi-théâtrale où l’humour noir, la paranoïa, la provocation et la rue se mélangent sans jamais se contredire.
Une célébration assumée de la weed
Avec Black Sunday, Cypress Hill devient LE groupe emblématique de la culture cannabique.
Ce n’est pas un gimmick.
C’est un axe identitaire complet.
- « Hits from the Bong »
- « I Wanna Get High »
- « Legalize It » (hidden track sur certaines éditions)
Et bien sûr l’imagerie complète du groupe : pochettes, concerts, communication, langage.
À une époque où le rap est souvent perçu comme une menace, Cypress Hill détourne cette perception pour imposer une revendication culturelle, presque politique : la normalisation du cannabis dans la musique américaine.
Un positionnement qui les rend tabous pour certains médias… mais extrêmement populaires auprès du public.
Les classiques qui ont façonné la légende
Plusieurs morceaux de l’album sont aujourd’hui des hymnes absolus :
- « Insane in the Brain » – Le tube planétaire. Rythme imparable, refrain gravé dans la pop culture.
- « When the Sh— Goes Down » – Groove poisseux, storytelling de rue et vibe West Coast alternative.
- « I Ain’t Goin’ Out Like That » – Banger agressif, structure paranoïaque.
- « Lick a Shot » – Un shot d’énergie brute, en mode gun talk et provocations explosives.
- « Black Sunday » et « Cock the Hammer » – Deux pièces maîtresses du son Muggs, sombres et hypnotiques.
Chaque track possède une ambiance forte, unique, qui plonge l’auditeur dans un univers dense et cohérent.
Un succès commercial monumental
Black Sunday a explosé tous les compteurs :
- Entrée #1 au Billboard 200
- Plusieurs millions d’exemplaires vendus
- L’album rap le plus vendu de 1993
- Cypress Hill devient un groupe mainstream… sans jamais changer son son
Ce succès international est rare pour un groupe aux accents latinos, au discours pro-cannabis, et à la musicalité aussi sombre, presque psychédélique.
Influence et héritage
L’impact de Black Sunday dépasse largement le cadre du hip-hop.
- Influence sur le rock et le metal alternatif : Korn, Limp Bizkit, Rage Against the Machine, System of a Down reconnaîtront tous l’impact de Cypress Hill.
- Précurseurs du rap latino mainstream avant Big Pun, Fat Joe, Terror Squad.
- Amorce d’une esthétique psycho-rap que l’on retrouvera chez Three 6 Mafia, le rap d’horreurcore, et certaines branches du rap expérimental.
- Contribution majeure à la culture weed (musique, imagerie, merchandising).
Peu d’albums ont traversé autant de scènes, d’époques et de publics.
📍 La Note Firebarzzz
Avec Black Sunday, Cypress Hill a créé un monde sonore à part : sombre, psychédélique, enfumé, révolté, mais terriblement groovy.
L’album se démarque encore aujourd’hui par sa cohérence artistique, son esthétique visuelle, son univers sonore et sa capacité à imposer un style qui ne ressemblait à rien d’existant.
Un classique indiscutable.
Un pilier du rap West Coast.
Un disque qui a marqué la pop culture au fer rouge.
Écrit par Firebarzzz – Firebarzzz.com
Liens Cypress Hill
https://youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_lSInf5Z1LF-23GexuBDQQDNbRg-jP-zjo&si=dLk0vWgHezznFIIs
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