Dennis Rodman, le moteur invisible de la dynastie Bulls- NBA|Chicago Bulls

Dennis Rodman, le moteur invisible de la dynastie Bulls- NBA|Chicago Bulls

https://youtu.be/XBxfTDLrUW0?si=i-tNcqhuDNQqBntn

Quand on évoque la dynastie des Chicago Bulls des années 1990, les noms de Michael Jordan et Scottie Pippen s’imposent immédiatement. L’un est considéré comme le plus grand joueur de l’histoire, l’autre comme l’un des ailiers les plus complets jamais vus. Pourtant, un troisième homme, souvent réduit à ses excès et à son excentricité, a été absolument indispensable au second three-peat : Dennis Rodman.

Arrivé à Chicago en 1995, Rodman ne venait pas pour marquer des points. Il venait pour faire ce que personne d’autre dans cette équipe ne savait faire à ce niveau : dominer le rebond, neutraliser les intérieurs adverses et faire le sale boulot, soir après soir.

Un impact mesurable, pas spectaculaire

Entre 1995 et 1998, Dennis Rodman affiche une moyenne d’environ 15,3 rebonds par match avec les Bulls, un chiffre exceptionnel, surtout dans une équipe qui comptait déjà Jordan, Pippen et une attaque élite. Durant cette période, Rodman est meilleur rebondeur NBA sept saisons consécutives (1992–1998), un exploit rarissime dans l’histoire de la ligue.

Ce qui rend cette performance encore plus impressionnante, c’est le contexte. Rodman ne dominait pas uniquement par sa taille ou sa détente, mais par l’anticipation, le placement et l’intelligence de jeu. Il étudiait les trajectoires de tir, les habitudes des shooteurs, et transformait chaque rebond en une bataille mentale gagnée d’avance.

Le pilier défensif du second three-peat

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Les Bulls remportent trois titres consécutifs en 1996, 1997 et 1998, et Rodman est un titulaire clé de chacune de ces campagnes. Son rôle défensif est fondamental :

• Défense sur des intérieurs dominants comme Karl Malone, Shaquille O’Neal ou Alonzo Mourning
• Protection du rebond défensif pour lancer le jeu rapide
• Capacité unique à défendre plusieurs postes malgré un gabarit inférieur à celui de nombreux pivots

Michael Jordan lui-même reconnaîtra que sans Rodman, ces titres auraient été bien plus difficiles à obtenir. Là où Jordan gagnait les matchs avec des tirs décisifs, Rodman les gagnait en privant l’adversaire de secondes chances.

L’antithèse de la star classique

Rodman n’a jamais été un scoreur. Avec Chicago, il tourne autour de 7 à 8 points par match, et cela n’a jamais été un problème. Au contraire, c’était une force. Il n’avait aucun ego offensif, aucun besoin de briller au scoring. Sa satisfaction venait d’un rebond arraché dans la foule, d’une faute provoquée, d’un duel psychologique remporté.

Dans une ligue obsédée par les statistiques offensives, Rodman prouvait qu’on pouvait changer le cours d’un match sans toucher la lumière des projecteurs.

Pourquoi Rodman reste sous-estimé

Dennis Rodman paie encore aujourd’hui son image : provocations, looks extravagants, comportements excessifs. Pourtant, derrière le personnage se cachait l’un des joueurs les plus disciplinés sur le plan tactique que Phil Jackson ait entraînés.

Il n’était pas une option.
Il n’était pas un luxe.
Il était une nécessité.

Sans Rodman, les Bulls perdaient le contrôle du rebond, l’équilibre défensif et une grande partie de leur identité physique. Il était le liant brutal mais intelligent d’une équipe légendaire.

Conclusion

Dennis Rodman n’a jamais cherché à être aimé, ni même compris. Mais les faits sont là :

• 3 titres NBA avec Chicago
• 7 fois meilleur rebondeur NBA d’affilée
• ≈15 rebonds par match dans une équipe championne
• Un rôle défensif clé face aux meilleurs intérieurs de son époque

Rodman n’était pas une star parmi les Bulls.
Il était le moteur invisible de leur domination.

Et s’il est aujourd’hui l’un des joueurs les plus sous-estimés de cette dynastie, c’est peut-être parce que son génie ne s’exprimait pas en points, mais en victoires construites dans l’ombre.

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