📍La Note Firebarzzz
« Être père n’est pas une mince affaire dans une société sous cachets, où la place du père devient parfois incertaine et floue. Pourtant, malgré les défis et les doutes, je nourris l’espoir de laisser une empreinte indélébile dans la vie de mes enfants, une trace qui, un jour, leur fera dire avec fierté : « C’était notre père. » C’est pour vous, mes enfants, et surtout pour toi, mon Fiston’, que je dédie cette histoire. Elle est celle d’un père qui, face à l’adversité, a montré que l’amour et le soutien inconditionnels peuvent illuminer même les moments les plus sombres. Bonne lecture. »
Le 11 août 2024. 12h21
Derek Redondant : Le Courage d’un Père et d’un Fils à Barcelone 1992
Les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 sont restés gravés dans les mémoires non seulement pour les performances sportives exceptionnelles, mais aussi pour un moment de pure humanité, de courage et de résilience incarné par Derek Redmond
Derek Redmond, un athlète britannique spécialisé dans le 400 mètres, arrive aux Jeux de Barcelone avec de grands espoirs. Quatre ans plus tôt, aux Jeux de Séoul, une blessure l’avait empêché de concourir en finale, mais en 1992, il était prêt à tout donner pour décrocher une médaille olympique. Après une première course réussie lors des quarts de finale, Derek était déterminé à prouver sa valeur lors des demi-finale
Le 3 août 1992, Derek prend position sur la ligne de départ, son regard fixé droit devant lui, concentré sur son objectif. Le coup de pistolet rétention, et il s’élança, puissant et déterminé. Mais alors qu’il entamait la ligne droite opposée, le destin prit une tournure cruelle. Derek ressentait une douleur fulgurante à l’arrière de sa cuisse – il venait de se déchirer le tendon d’Achille. La douleur était insoutenable, mais ce qui fit encore plus mal à Derek, c’était la réalisation brutale que son rêve olympique venait de s’effondrer.
Malgré la douleur intense, Derek n’abandonna pas. Alors que les autres coureurs franchissaient la ligne d’arrivée, il se releva, déterminé à terminer ce qu’il avait commencé. Boitant, trébuchant, il se remet à avancer sur la piste, chaque pas un témoignage de sa détermination et de son refus d’abandonner.
C’est alors qu’une silhouette est apparue sur la piste, bravant les officiels et les règles strictes. C’était Jim Redmond, le père de Derek, qui avait assisté à la scène depuis les gradins. Voyant son fils en détresse, il n’avait pas hésité un instant. Le père protecteur qu’il était avait supplanté toute autre considération. Rejoignant son fils, il passa son bras autour de ses épaules et lui dit doucement : « Tu n’as pas à faire ça, Derek. » Mais Derek, les larmes coulant sur son visage, répondit : « Je dois finir ce cours
Ensemble, père et fils, avancèrent sur les derniers mètres de la course. Les spectateurs, qui avaient été témoins de ce moment déchirant, se levèrent tous pour applaudir cette démonstration de courage, d’amour et de détermination. Le stade résonnait d’applaudissements et de cris d’encouragement alors que Derek et Jim franchissaient enfin la ligne d’arrivée.
Ce moment transcenda le sport. Ce n’était plus une simple course, mais un témoignage de la force de l’esprit humain, du soutien inconditionnel d’un père pour son fils, et de l’infatigable désir de ne jamais abandonner, quelles que soient les circonstances. Derek Redmond n’a pas gagné de médaille ce jour-là, mais il est entré dans l’histoire olympique
Aujourd’hui encore, cette scène reste l’une des plus émouvantes de l’histoire des Jeux Olympiques à mes yeux. Rip Jim Redmond
Après la course de 1992, Jim a déclaré : « Quoi qu’il arrive, il devait finir – et j’allais l’aider à finir…
« Nous avons commencé sa carrière ensemble et nous allions la terminer ensemble. »
Ce post est dédié à Edeyne.