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Diviser pour mieux régner : pourquoi nous tombons encore dans le piège
La haine de l’autre
Pourquoi un Noir agace un Blanc ? Pourquoi un Arabe irrite un Noir ? Pourquoi un Blanc méprise un Arabe ? La haine de l’autre n’est pas naturelle. Elle est apprise. Elle pousse comme une mauvaise herbe dans le terreau de la peur, de l’ignorance, et d’un égo mal placé.
Depuis l’enfance, on nous apprend — subtilement ou brutalement — que l’« autre » est une menace. L’autre serait l’étranger, l’envahisseur, celui qui vole notre place. Psychologiquement, la haine sert de refuge à l’insécurité. Socialement, elle donne un masque au mal-être. Historiquement, elle a toujours été un outil de domination.
Mais à force de haïr, c’est nous-mêmes que nous détruisons. La haine déchire des familles, enferme des générations, et pollue les sociétés. Elle tue plus que les armes, car elle tue l’humain en nous.
La création du racisme
Le racisme n’est pas un accident. C’est une invention. Un système. Un outil. Il a été fabriqué pour justifier l’injustifiable : colonisation, esclavage, ségrégation, extermination. Puis il a évolué, s’est fait plus sournois : dans l’emploi, dans le logement, dans les contrôles de police.
Il prend mille visages : racisme biologique, culturel, religieux, systémique. Il se glisse dans les institutions, s’imprime dans les lois, s’infiltre dans les habitudes. Le racisme n’est pas une opinion : c’est une agression.
Individuellement, il fait honte. Collectivement, il fait peur. Il n’est pas inné, il est transmis. Et il ne tombera pas tout seul : il faudra le confronter, l’arracher de nos systèmes, de nos écoles, de nos familles.
La manipulation habile des médias pour perpétuer les divisions et les extrêmes
Les médias sont puissants. Ils peuvent informer ou déformer. Éveiller ou endormir. Un simple cadrage d’image, un mot choisi ici, un silence là — et la perception est transformée.
Les chaînes d’info tournent en boucle des images de violence noire, d’extrémisme musulman, ou de suprémacisme blanc. Mais rarement la complexité, rarement les nuances. Pourquoi ? Parce que la peur fait vendre. Le conflit attire l’audience.
Les extrêmes sont mis en lumière, les modérés invisibles. Le but ? Créer des camps, et s’assurer qu’ils s’affrontent. Un peuple divisé est un peuple contrôlable. Diviser pour mieux régner : la recette fonctionne encore.
La division entre noir et blanc : une porte ouverte à la manipulation
On vous fait croire que c’est l’autre le problème. Que le Noir est paresseux, que le Blanc est arrogant, que l’Arabe est dangereux. Ce sont des caricatures. Des poisons culturels.
Pendant que le Noir et le Blanc se regardent de travers, qui profite ? Ceux qui tirent les ficelles, ceux qui évitent les vrais débats : les inégalités, le pouvoir, les privilèges.
On vous dresse les uns contre les autres, alors que vos enfants fréquentent les mêmes écoles en ruine, vivent dans les mêmes quartiers oubliés, et subissent les mêmes politiques cyniques.
Unissons nos colères. Elles ne sont pas si différentes.
Séries, livres et films pour attester du propos
Des œuvres puissantes dénoncent ce que nous vivons.
- « Les Misérables » (film de Ladj Ly) montre comment une banlieue s’embrase sous la tension raciale et sociale.
- « American History X » démonte les mécanismes de la haine raciste dans un récit brutal et bouleversant.
- « Dear White People » (série) explore le racisme institutionnel sur un campus américain avec humour et acuité.
- « La Haine » de Kassovitz reste un miroir tendu à une société qui n’a pas su écouter.
- Ta-Nehisi Coates dans « Une colère noire » met en mots la douleur d’être Noir en Amérique.
Ces œuvres ne sont pas des fictions lointaines. Elles racontent notre réalité. Elles réveillent les consciences, si tant est qu’on accepte de les écouter.
En bref…
Blancs, Noirs, Arabes, et tous les autres – cette guerre ne nous appartient pas. Elle nous est imposée. Le vrai combat est ailleurs : contre l’ignorance, la peur, les inégalités.
Ne soyons plus les marionnettes d’un vieux théâtre de haine. Prenons le temps de penser, de dialoguer, de désapprendre. Ce ne sera pas confortable. Ce sera nécessaire.
Parce qu’au fond, la haine de l’autre, c’est surtout la haine de soi.
Ce texte, est écrit, Par un citoyen lucide, un peu offensé mais toujours plein d’espoir il s’appelle…
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