🎙️ARTIST: DJCutKiller Feat. Busta Flex & Sankhane
📣TITLE: « C’est Moi Qui Paie »
💿ALBUM: Hiphop Soul Party Vol.2
📆RELEASED: (1996)
📍La Note Firebarzzz
« C’est moi qui paie » – DJ Cut Killer, Shankhane, Bustaflex
- Titre : C’est moi qui paie
- Artistes : DJ Cut Killer, Shankhane, Bustaflex
- Album : Hip-Hop Soul Party, Vol. 2
- Label : Double H
- Date de sortie : 16 septembre 1996
- Maison d’édition musicale : D.R. (Droits Réservés)
- Auteur : DJ Cut Killer
- Compositeur : Public Domain
📍Contexte de la chanson :
Sorti en 1996, « C’est moi qui paie » fait partie de la compilation Hip-Hop Soul Party, Vol. 2, orchestrée par DJ Cut Killer, un pionnier du rap français. Ce morceau, avec Shankhane et Bustaflex, est une réponse aux préoccupations sociales de l’époque, en particulier concernant la santé et la prévention du SIDA. Durant les années 90, la crise du VIH/SIDA avait atteint un point critique, et de nombreux messages de prévention visaient la jeunesse, souvent considérée comme peu consciente des risques liés aux maladies sexuellement transmissibles (MST).
Ce titre illustre un effort collectif pour utiliser la musique, en particulier le hip-hop, comme un vecteur d’éducation et de sensibilisation auprès des jeunes. DJ Cut Killer, bien plus qu’un simple DJ, a su réunir des artistes pour aborder des problématiques sociales dans un format accessible et percutant.
📍Les artistes :
Shankhane est une rappeuse qui, avec son approche directe et son franc-parler, incarne la voix féminine du morceau. À une époque où les femmes étaient encore sous-représentées dans le rap français, elle se distingue en apportant une perspective unique sur les dangers du sexe non protégé et la nécessité de sensibiliser les jeunes femmes et hommes. Sa présence est d’autant plus importante dans une société où les questions de sexualité et de responsabilité sont souvent abordées sous un angle masculin.
Bustaflex, quant à lui, est un rappeur qui commençait à se faire un nom sur la scène hip-hop française. Avec son style fluide et ses rimes incisives, il complète parfaitement Shankhane. Ensemble, ils créent un dialogue à travers leurs paroles, illustrant les conséquences des rapports sexuels non protégés, non seulement sur le plan physique, mais aussi émotionnel et social.
📍Analyse musicale et thématique :
Musicalement, « C’est moi qui paie » est ancré dans les sonorités classiques du hip-hop des années 90. DJ Cut Killer puise dans le domaine public pour construire une base instrumentale, probablement à partir de samples de musique soul ou funk, très présents dans ses productions. Le rythme est entraînant, mais le message derrière est grave et puissant.
Le titre « C’est moi qui paie » est une métaphore explicite : il évoque les conséquences personnelles que chacun doit affronter s’il ne prend pas la responsabilité de se protéger. Les paroles du morceau dénoncent le manque de précaution chez les jeunes, en particulier en ce qui concerne l’utilisation du préservatif.
Dans un contexte où le VIH/SIDA faisait des ravages, notamment chez les jeunes populations urbaines, ce morceau s’inscrit dans une campagne plus large de sensibilisation. Les paroles de Shankhane et Bustaflex rappellent aux auditeurs que l’inattention ou la négligence dans les relations sexuelles peut avoir des conséquences tragiques. Le refrain, insistant sur le fait que « c’est moi qui paie », souligne l’importance de la responsabilité individuelle face aux risques liés aux MST.
Shankhane adopte une approche directe et honnête dans ses vers, soulignant la nécessité pour les jeunes femmes de prendre leur santé en main et de ne pas se laisser influencer par la pression sociale ou les attentes de leurs partenaires. Elle appelle à l’autonomie et à la prise de conscience, expliquant que la protection est essentielle pour éviter les conséquences irréversibles.
Bustaflex, quant à lui, parle des réalités souvent ignorées par les jeunes hommes, soulignant que la prévention est aussi leur responsabilité. Avec son style percutant, il évoque les dangers du déni et l’importance de se protéger, non seulement pour soi, mais aussi pour les autres. Il adopte un ton d’avertissement, sans pour autant moraliser, rendant son message accessible et pertinent pour son public.
📍L’impact de la chanson :
« C’est moi qui paie » s’inscrit dans une démarche d’éducation à la santé publique. À cette époque, les campagnes de prévention contre le VIH/SIDA prenaient plusieurs formes, mais les messages via la musique avaient un écho particulier auprès de la jeunesse. Le hip-hop, par sa nature contestataire et engagée, est devenu un outil puissant pour sensibiliser les jeunes générations aux dangers du sexe non protégé.
La compilation Hip-Hop Soul Party, Vol. 2, sur laquelle figure le morceau, a touché un large public, et son impact a été renforcé par la participation d’artistes comme Shankhane et Bustaflex, proches des réalités vécues par leurs auditeurs. DJ Cut Killer, en tant que producteur, a su capitaliser sur cette dynamique pour non seulement divertir, mais aussi informer.
Le message du morceau résonne particulièrement à une époque où les MST et le VIH/SIDA étaient des préoccupations majeures. Le fait d’aborder ces questions de manière directe, sans détour, permet au morceau de rester pertinent, même des décennies plus tard.
📍L’héritage :
“C’est moi qui paie” reste un morceau emblématique de l’époque, non seulement en raison de son message social fort, mais aussi parce qu’il illustre la capacité du hip-hop à traiter de questions cruciales. Il met en lumière l’importance de la protection sexuelle, un sujet rarement abordé dans la musique populaire de manière aussi directe à l’époque.
Ce titre est également un jalon dans la carrière de Bustaflex, qui deviendra l’un des grands noms du rap français à la fin des années 90. Pour Shankhane, ce morceau témoigne de sa place importante en tant que voix féminine dans un milieu souvent dominé par les hommes, rappelant que les femmes aussi ont un rôle clé dans la prévention des MST.
📍Lyrics
[Couplet unique]
Fais attention à toi [?]
Sois bien couvert, ne sors pas sans ton k-way
Fais attention à toi [?]
Sois bien couvert, ne sors pas sans ton k-way
Attention à moi [?]
Si tu te protège pas, c’est moi qui paye
Fais attention à toi [?]
Sois bien couvert, ne sors pas sans ton k-way
« C’est moi qui paie » est un morceau phare du hip-hop français des années 90, combinant des sonorités caractéristiques de l’époque avec un message social poignant sur la prévention des MST, en particulier du VIH/SIDA. Grâce à la collaboration de DJ Cut Killer, Shankhane et Bustaflex, ce titre demeure un rappel fort de l’importance de la protection sexuelle et de la responsabilité individuelle face à la santé publique.