Firebarzzz présente🔥: MC Eiht – « Endoness » – Death Threatz – (1996) – Sony Music – Hiphop, Westcoast, GFunk – 🎶📽️

Firebarzzz présente🔥: MC Eiht – « Endoness » – Death Threatz – (1996) – Sony Music – Hiphop, Westcoast, GFunk –

https://youtube.com/watch?v=f5jRiwyWl6M&si=-FzDOHI_kdh1JWia

Titre : Endoness
Album : Death Threatz
Sortie :  (1996)
Genre :  Hiphop, Gfunk
Label : Sony Entertainment INC.

Endoness – Death Threatz (1996) : le souffle oublié du G-Funk

En 1996, alors que la scène hip-hop américaine vit un tournant tragique entre rivalités côtières et bouleversements artistiques, un projet discret mais essentiel voit le jour : Death Threatz d’Endoness. Publié sous la bannière de Sony Entertainment Inc., cet album incarne à la perfection l’essence du G-Funk, ce courant californien imprégné de basses moelleuses, de synthés étirés et d’un groove inimitable hérité du P-Funk.

L’héritage du G-Funk

Né dans les rues chaudes de Los Angeles au début des années 90, le G-Funk – popularisé par Dr. Dre, Warren G, ou encore DJ Quik – repose sur un équilibre subtil entre mélodie et menace. Death Threatz s’inscrit dans cette lignée : un disque où les claviers brumeux flirtent avec des lignes de basse vibrantes, où chaque mesure évoque les block parties, les lowriders et les nuits enfumées du West Side.

Endoness y déploie un flow mesuré, posé, presque cinématique, dans la tradition des MCs qui préfèrent raconter la rue plutôt que la glorifier. Ses textes évoquent la dualité de l’époque : la réussite, la survie, mais aussi la paranoïa d’un monde où tout peut basculer. On retrouve cette tension sur des morceaux emblématiques où les refrains chantés côtoient des couplets tranchants, portés par une production qui transpire le soleil de Californie.

Une esthétique sonore intemporelle

Sur le plan musical, Death Threatz se distingue par une production limpide et sophistiquée. Les samples funk s’entrelacent avec des lignes de synthé cristallines et des batteries claquantes typiques du SP-1200. Le mixage, signé par des ingénieurs de renom affiliés à Sony, donne à l’ensemble une profondeur rare pour l’époque : chaque son respire, chaque beat s’impose.

Endoness ne cherche pas la démonstration technique, mais plutôt la cohérence. Son univers évoque une époque dorée où le hip-hop n’était pas encore dominé par la vitesse du digital, mais par la texture analogique et le respect du groove.

Un héritage à redécouvrir

Aujourd’hui, alors que le G-Funk connaît un regain d’intérêt à travers des artistes contemporains comme Anderson .Paak, Snoop Dogg (dans sa période tardive), ou des producteurs comme DJ Mustard qui revisitent les codes de cette époque, Death Threatz mérite une nouvelle écoute. L’album témoigne d’une période où le hip-hop savait être à la fois dansant, narratif et spirituel.

Endoness, souvent oublié dans les grands récits du rap des années 90, incarne ce chaînon manquant entre la rue et la soul, entre le réalisme cru et la sensualité du funk.
Redonner vie au G-Funk, c’est aussi remettre en lumière des œuvres comme Death Threatz — des disques qui ont fait du rythme une mémoire et du groove une arme de résilience.