« Felicia » : derniers éclats avant la tempête
Au printemps 1965, alors que Watts suffoque déjà sous le poids invisible de l’injustice, deux jeunes cinéastes, Alan Gorg et Trevor Greenwood, pointent leur caméra vers une adolescente : Felicia Bragg.
À travers ses yeux tranquilles mais lucides, Felicia raconte un monde où l’espoir lutte contre l’usure.
Elle parle de ses rêves d’études, de son désir d’échapper aux murs invisibles de la ségrégation, de l’amertume d’un quotidien où la pauvreté et l’oubli sont des héritages imposés.
Dans ses mots simples affleurent la fatigue, la colère rentrée, et cette ténacité fragile que seule la jeunesse sait encore porter.
Tourné quelques mois avant que Watts ne s’embrase, ce court film est devenu, bien plus tard, un précieux témoignage, inscrit au National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain.
Alan Gorg écrira :
« Mon éducation sur la ségrégation raciale ne s’est pas faite à l’école, mais en écoutant mes camarades noirs à l’université. Ce qu’ils m’ont appris, et ce que j’ai vu à Watts, m’a ouvert les yeux sur ce qui devait changer. »
Quelques semaines plus tard, ces voix calmes seraient englouties par le fracas des flammes et des sirènes.
LIENS :
https://www.youtube.com/watch?v=xDG4-uZ7d9c
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