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Sorti le 24 mai 1994, The Sun Rises in the East est l’album de début de l’artiste hip-hop américain Jeru the Damaja , signé sur le label Payday Records . Produit par le légendaire DJ Premier, cet album s’inscrit comme un jalon essentiel dans l’évolution du rap des années 1990. Fort de ses influences et de son approche lyrique unique, Jeru the Damaja a réussi à créer un projet qui a marqué les esprits et façonné sa carrière. Cet album est un mélange de poésie brute, de réflexion sociale et de production impeccablement exécutée. Firebarzzz !
Genèse…
À l’époque de la sortie de cet album, Jeru the Damaja était déjà membre du Gang Starr Foundation , un collectif qui comprenait des figures légendaires telles que Guru et DJ Premier , ce dernier étant le producteur principal de The Sun Rises in the East . Le titre de l’album, qui évoque une lumière nouvelle et un renouveau, reflète la nature introspective de l’œuvre, tout en capturant un moment charnière du rap new-yorkais de l’époque.
La date de la sortie, le 24 mai 1994, est également notable car elle coïncide avec un moment tragique pour New York, notamment la destruction des tours du World Trade Center dans l’attentat de 1993. L’album reprend cette image marquante, avec une couverture représentant les World Trade Center en feu , une photo qui deviendra tragiquement prophétique, un an avant les attaques du 11 septembre 2001.
Production et DJ Premier…
L’album a été produit presque exclusivement par DJ Premier , une figure incontournable de la production hip-hop des années 1990, connue pour son style distinctif mêlant échantillons de jazz et de soul, ainsi que pour ses techniques de scratch. La collaboration entre Jeru et Premier a donné naissance à des morceaux puissants, mêlant des instruments sombres à des paroles incisives. Premier a su créer une ambiance sonore particulière, qui donne à l’album son caractère unique, oscillant entre minimalisme et complexité, en donnant de l’espace aux rimes de Jeru tout en restant parfaitement ancré dans le paysage musical new-yorkais.
The Sun Rises In The East…
The Sun Rises in the East aborde des thèmes variés, mais surtout ceux de la conscience sociale, de la lutte intérieure et de la quête de vérité. L’album fait écho aux préoccupations de Jeru sur le matérialisme, l’injustice sociale, et la corruption qui gangrène le système. Jeru se distingue par ses paroles réfléchies et philosophiques, souvent teintées de critiques sévères sur la société et la politique. La manière dont il aborde ces questions est poignante et sans détour, lui conférant une place particulière dans l’univers du rap conscient.
Titres emblématiques
L’album commence par « Intro » , qui sert d’introduction au monde de Jeru the Damaja, avant de plonger directement dans le vif du sujet avec « Come Clean » . Ce morceau, l’un des plus célèbres de l’album, est une critique acerbe du hip-hop commercial et de l’industrie musicale. Le flow de Jeru, assuré et percutant, se marie parfaitement avec la production de DJ Premier, faisant de « Come Clean » un classique instantané du rap de la décennie.
Un autre morceau majeur de l’album est « Da Bichez » , dans lequel Jeru parle des femmes et de la façon dont elles sont perçues et manipulées dans la société, un thème qu’il aborde avec une approche unique et une verve qui choque et provoquer. Ce morceau, avec ses échantillons hypnotiques et son atmosphère de tension, est un exemple de la manière dont l’album mêle critiques sociales et introspection personnelle.
Le morceau « Mental Stamina » se distingue également comme l’un des plus marquants de l’album. Ce titre est une démonstration du lyrisme brut de Jeru, un appel à la résistance mentale dans un monde qui semble destiné à écraser les individus.
Enfin, on ne peut oublier « I’m the Man » , un morceau qui marque un tournant dans l’album, avec un Jeru qui se positionne comme une figure centrale dans le rap game, à la fois sûre de lui et critique du système . Ce morceau est un reflet de l’attitude audacieuse et de la confiance en soi qui caractérisent l’artiste.
Influences…
Bien que Jeru soit l’artiste principal sur The Sun Rises in the East , l’album présente également une collaboration avec Afu-Ra , un autre membre de la Gang Starr Foundation. Leur collaboration sur « I Know » apporte une dimension supplémentaire à l’album, avec une énergie brute et un échange de flux qui dynamisent le projet.
L’influence de Guru, l’un des mentors de Jeru et leader du groupe Gang Starr , est également perceptible à travers l’album, tant sur le plan de la production que sur celui des thématiques. Le respect de Jeru pour Guru est palpable, et son engagement à poursuivre un rap consciencieux et de qualité rappelle l’héritage du duo Gang Starr.
Lors de sa sortie, The Sun Rises in the East a été salué par la critique pour sa profondeur lyrique, sa production raffinée, et son approche sans compromis de la réalité sociale. L’album a consolidé Jeru the Damaja comme une figure clé du rap des années 1990, et il a exercé une influence durable sur toute une génération d’artistes. Il s’inscrit également comme une pierre angulaire dans la carrière de DJ Premier, confirmant son statut de producteur incontournable du hip-hop de l’époque.
The Sun Rises in the East est une œuvre réfléchie, audacieuse et extrêmement significative dans l’histoire du hip-hop. À travers ses morceaux percutants et sa production soignée, Jeru the Damaja a su capturer l’essence de l’époque tout en se posant comme un poète des temps modernes, critiquant les injustices du monde avec une puissance incontestable. Plus de 30 ans après sa sortie, cet album reste une référence incontournable pour tout amateur de rap et de musique en général.
Liens
https://youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_nKOSvvcKcrW1r5axIiKu5Yj9EGINiQ-3o&si=XuGiZnZlm3ZGtgfS
Liens « Come Clean » 1994′
https://youtu.be/4lVH8wkp6J4?si=lE2tO-D1jbHx64vj
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