Mardi – Réflexion : « Symphonie pour charniers et bourreaux » écrit par Firebarzzz
Symphonie pour charniers et bourreaux
Une réflexion sur la violence et la mémoire collective..
Il y a ceux qui jouent des violons sur des charniers, les doigts tachés du sang qu’ils prétendent ne pas voir. Ces musiciens de l’indécence, perchés sur leurs estrades, orchestrent le chaos avec des mots bien huilés. Ils tapent sur leurs claviers comme on appuie sur des détonateurs, réduisant en miettes des vies entières sans même un battement de cils.
Ils dansent sur des cadavres, la conscience bien propre, la morale sous vide. Leur partition ? Toujours la même : déformer, détourner, justifier. Ils arrangent les notes pour que l’injustice devienne un refrain acceptable, pour que la barbarie prenne des airs de légitimité. À chaque bombardement, ils augmentent le volume, espérant couvrir les cris qui résonnent à des milliers de kilomètres. Mais ces hurlements, eux, ne s’éteignent jamais.
Les musiciens de l’indécence, ils s’habillent de neutralité, de fausse sagesse, se drapent dans des discours lisses. Mais leur symphonie est un chant de mort. Ils prennent position sans le dire, applaudissant des massacres déguisés en ripostes, et rendant hommage à des bourreaux qu’ils n’oseront jamais nommer comme tels. Pour eux, les victimes sont des chiffres, des « dommages collatéraux », des erreurs de calcul dans leur logique pourrie.
Et pendant qu’ils bavardent et se félicitent, sur le terrain, des vies sont broyées, des enfants sont enterrés sous des décombres, des familles éclatées, des peuples piétinés. Mais qu’importe, tant que la musique joue, tant que leurs discours passent à la télé, tant qu’ils peuvent clamer qu’ils ont raison.
Ils défendent l’indéfendable, se réfugiant derrière des excuses vides et des justifications honteuses. Ils nous vendent leur rengaine comme si elle avait encore du sens, alors que chaque mot de trop qu’ils prononcent est une trahison. Ils sont complices sans le dire, participant au bal macabre où l’innocence est abattue à chaque refrain.
Leurs mains sont couvertes de la poussière des décombres, de la boue des tranchées, mais ils persistent à prétendre qu’ils jouent pour la paix. Mais en réalité, ils ne font qu’entretenir les flammes d’un enfer qu’ils refusent de voir. La mélodie de l’indécence résonne fort, mais elle finira par se briser contre le mur des vérités qu’on ne peut plus ignorer.
Mots-clés
Mardi Réflexion, Firebarzzz, Symphonie pour charniers et bourreaux, réflexion sur la violence, mémoire collective, critique sociale, littérature engagée, humanité et barbarie, analyse littéraire contemporaine
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