La scène en question incluait un monologue où Will Hunting (joué par Matt Damon) expliquait pourquoi il refusait de travailler pour la NSA. Le discours était volontairement absurde, mais aucun producteur ne les a jamais questionnés à ce sujet, prouvant qu’ils n’avaient pas lu le script en détail.
Finalement, le film a été produit par Miramax, et la scène est bien restée dans la version finale. C’est devenu une anecdote célèbre sur la manière dont Hollywood fonctionne parfois en surface, sans prêter attention aux détails.
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Monologue exact de Will Hunting, où Will Hunting explique pourquoi il refuse de travailler pour la NSA
« Imaginez que je travaille à la NSA et que quelqu’un me glisse un code sur mon bureau, quelque chose que personne d’autre ne peut déchiffrer. Peut-être que je tente ma chance, et peut-être que je le déchiffre. Et je suis vraiment content de moi, car j’ai bien fait mon travail. Mais peut-être que ce code était la localisation d’une armée rebelle en Afrique du Nord ou au Moyen-Orient. Une fois cette localisation connue, ils bombardent le village où se cachaient les rebelles… 1 500 personnes que je n’ai jamais rencontrées, avec lesquelles je n’ai jamais eu de problèmes, sont tuées.
Maintenant, les politiciens disent : « Oh, envoyez les Marines sécuriser la zone », parce qu’ils s’en fichent complètement. Ce ne sera pas leur fils là-bas qui se fera tirer dessus. Tout comme ce ne sera pas eux quand leur numéro sera appelé, car ils étaient en mission dans la Garde nationale. Ce sera un fils de Southie là-bas, qui prendra des éclats d’obus dans le cul. »
Et il revient pour découvrir que l’usine où il travaillait a été exportée dans le pays d’où il vient de rentrer, et que le type qui lui a mis le shrapnel dans le cul a retrouvé son ancien boulot, parce qu’il bosse pour quinze centimes par jour et sans pause pipi. Entre-temps, il réalise que la seule raison de sa présence là-bas, c’était pour qu’on puisse installer un gouvernement qui nous vendrait du pétrole à bon prix. Et bien sûr, les compagnies pétrolières ont profité de l’escarmouche pour faire grimper les prix du pétrole sur le marché intérieur – un joli petit avantage accessoire pour elles, mais ça n’aide pas mon pote à 1,50 le gallon.
Et ils prennent leur temps pour ramener le pétrole, bien sûr. Ils ont peut-être même pris la liberté d’embaucher un capitaine alcoolique, qui aime boire des martinis et slalomer avec les icebergs. Il ne lui faudra pas longtemps avant d’en percuter un, de renverser le pétrole et de tuer toute la vie marine de l’Atlantique Nord.
Alors maintenant, mon pote est au chômage, il n’a pas les moyens de conduire, alors il va à pied à ses putains d’entretiens d’embauche, ce qui est chiant parce que les éclats d’obus dans son cul lui donnent des hémorroïdes chroniques. Et pendant ce temps, c’est moi qui paie tout ça, parce que j’ai choisi de travailler à la NSA. Et je dis : « Non, je ne bosserai pas pour ces types. »
Scène culte du film, où le personnage Will Hunting montre son intelligence et son mépris pour le système.
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