« Holocaust (Silkworm) » : Une plongée dans la folie digitale de Bobby (1998)

RZA as Bobby Digital in Stereo (1998)

« Holocaust (Silkworm) » : Une plongée dans la folie digitale de Bobby

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Parmi les méandres sonores de l’album RZA as Bobby Digital in Stereo (1998), un titre se distingue par sa densité lyrique et son ambiance apocalyptique : « Holocaust (Silkworm) ». Aux côtés de Ghostface Killah, Dr. Doom et Holocaust, RZA incarne ici l’essence même de son alter ego cybernétique, Bobby Digital — une figure aussi énigmatique que perturbée.

Avec plus de cinq minutes dans sa version complète (LP), “Holocaust (Silkworm)” s’écoute comme un délire auditif, loin des formats rap traditionnels. La production minimaliste et sombre — saturée de réverbérations, de samples inquiétants et de textures abrasives — crée un univers désorientant où réalité et fiction numérique se confondent.


Une démonstration d’extrémisme lyrique

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Le sommet du morceau est sans conteste le couplet de Holocaust (aussi connu sous le nom de Warcloud), qui déclame un flot de vers hallucinés. Son écriture labyrinthique, truffée d’images de guerre, de références ésotériques et de métaphores décousues, évoque un prophète paranoïaque pris dans une spirale mentale sans issue.

Ghostface Killah, fidèle à lui-même, apporte une touche de réalisme viscéral. Son flow intense, teinté de poésie urbaine brutale, sert de point d’ancrage dans ce morceau hanté. Quant à Dr. Doom — à ne pas confondre avec MF DOOM malgré la similarité de pseudonyme — il injecte une folie électrique, ajoutant une dose d’imprévisibilité à l’ensemble.

La voix aérienne et hantée de Ms. Roxy plane discrètement sur le morceau, tel un écho spectral. Sa participation, bien que discrète, laisse une empreinte envoûtante.


Le front numérique du Wu-Tang

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“Holocaust (Silkworm)” c’est une déclaration artistique. En 1998, alors que le hip-hop tendait vers des sons plus commerciaux et lisses, RZA prenait un virage radical, explorant les limites du genre via la science-fiction, la philosophie orientale et le chaos sonore.

Ce morceau, distribué par Razor Sharp Records et Wu-Tang Records, illustre parfaitement la période expérimentale post-Wu-Tang Forever de RZA. Son personnage de Bobby Digital devient ici un vecteur de rupture, une incarnation futuriste et fragmentée de son propre esprit créatif.

“Holocaust (Silkworm)” est ainsi perçu comme un signal de détresse émis depuis un monde numérique en ruines — brut, dérangeant, mais profondément humain.


Informations sur le morceau

  • Titre : Holocaust (Silkworm)
  • Album : RZA as Bobby Digital in Stereo (1998)
  • Featuring : Ghostface Killah, Dr. Doom, Holocaust, Ms. Roxy
  • Label : Razor Sharp Records / Wu-Tang Records
  • Versions : Radio Edit (Clean) – 5:15 / Version LP – intégrale
  • Production : RZA (sous le nom de Bobby Digital)

Liens


liens son:https://www.youtube.com/watch?v=XakbENE1U0g

liens clip:https://www.youtube.com/watch?v=pC4StwN2b1o


Author: Firebarzzz

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